Le biorythme, ou rythme biologique, est une réalité physiologique qui influence le fonctionnement de l’organisme. En gros, l’organisme ne réagit pas de la même manière selon l’heure de la journée. Il existe des moments plus propices pour chaque activité. Les recherches scientifiques et médicales ont permis de faire des découvertes importantes concernant l’impact du biorythme sur notre santé.
Impact de l’alimentation selon l’heure.
Les conséquences sur notre organisme de ce que nous mangeons diffèrent en fonction de l’heure à laquelle nous consommons nos aliments. Il est donc important de tenir compte du biorythme dans nos habitudes alimentaires.
Une étude menée à l’université de San Diego La Jolla en Californie a comparé 2 groupes de souris nourris avec le même régime occidental, mais à des moments différents. Le premier groupe avait un accès libre à la nourriture, tandis que le second était alimenté en respectant le biorythme d’une souris (nourriture le soir, correspondant au matin pour les humains). Les résultats ont montré que les souris nourries en respectant leur biorythme ont eu de meilleurs résultats en termes de santé.
Des études ont également été menées sur des humains, donnant des résultats équivalents. À l’université britannique de Birmingham, des volontaires en surpoids ont été divisés en 2 groupes : le premier mangeait leurs portions quand ils le souhaitaient, tandis que le second était limité à une fenêtre de temps entre 7h et 15h. Les résultats ont montré que le groupe qui mangeait en respectant un horaire limité avait de meilleurs résultats.
Le biorythme et le jeûne intermittent : Le respect du biorythme est important dans le cadre du jeûne intermittent. Il est généralement conseillé de ne pas dîner, ou de dîner très léger, pour respecter le biorythme.
Sauter le dîner est préférable à sauter le petit déjeuner. Les personnes traitées pour l’hypertension ou le diabète peuvent même constater une amélioration de leur état grâce au respect du biorythme lors du jeûne intermittent.
Importance de l’heure des repas : Il est préférable de prendre son petit déjeuner et de manger le plus tôt possible dans la journée et de diner le plus tôt possible. Le corps ne réagit pas de la même manière le matin que le soir. Il est préférable de prendre le dernier repas au moins deux heures avant de se coucher.
Ces derniers éléments sont à l’opposé de ce qui est indiqué en général par beaucoup de « coachs » de santé ou de programmes pour maigrir, à savoir sauter le petit déjeuner.
Biorythme et entrainement.
Le biorythme joue aussi un rôle dans l’optimisation de l’entrainement.
Des études montrent que la performance d’un athlète peut varier de 25 % en une seule journée. Cette fluctuation n’est pas due au hasard, mais au biorythme. Pourtant, beaucoup de sportifs continuent à planifier leurs entraînements sans prendre en compte cette donnée essentielle.
Chacun possède un chronotype, c’est-à-dire une préférence biologique pour certains moments de la journée. Il existe principalement 2 grandes catégories :
- Les lève-tôt, au sommet de leur forme dès le matin.
- Les autres, qui sont plus performants en fin d’après-midi et en soirée.
Contrairement à ce que l’on a longtemps cru, il ne suffit pas de s’imposer une discipline stricte pour “changer” de chronotype. Un lève-tard qui s’oblige à se lever à 6h du matin ne deviendra pas un vrai lève-tôt. Il pourra s’adapter en forçant son rythme, mais ses performances physiques, elles, ne suivront pas.
Pourquoi est-il impossible de remodeler son biorythme à volonté ? Parce qu’il est inscrit dans nos gènes. Chaque individu possède une horloge interne propre, qui détermine ses pics d’énergie et ses moments de creux.
Une étude menée par Elise Facer-Child et Roland Brandstaetter à l’Université de Birmingham a prouvé scientifiquement ce phénomène. Après avoir analysé le rythme veille-sommeil et les pics de performance de plusieurs athlètes, les chercheurs ont mis en évidence des écarts significatifs selon le chronotype :
- Les chronotypes intermédiaires atteignent leur pic de performance environ six heures après leur réveil.
- D’autres, eux, explosent leurs records bien plus tard : environ onze heures après s’être levés.
Ce décalage peut entraîner des écarts de performance impressionnants. On peut avoir des variations pouvant aller jusqu’à 26 % entre leur pire et leur meilleur moment de la journée. Les lève-tôt ont une constance bien plus stable, avec des fluctuations de seulement 8 à 10 %.
Si vous êtes un lève-tard, mieux vaut choisir vos compétitions avec soin. Beaucoup d’événements d’endurance – marathons, triathlons, ultra-trails – débutent tôt le matin, un créneau où vous serez encore loin de leur pleine capacité. En clair, un athlète de ce type qui doit être au top à 8h du matin joue contre son propre corps.
comment tirer parti de son biorythme pour mieux s’entraîner
Faut-il alors tout planifier selon son chronotype ? Oui et non. Certes, il est important de respecter son rythme biologique, mais il faut aussi tenir compte des exigences de son sport et de ses contraintes personnelles.