La campagne recommandant aux parents de coucher leur nourrisson sur le dos pendant sa première année connait un grand succès. Depuis son lancement en 1992, le taux de “mort subite du nourrisson” (MSN) a diminué de moitié aux Etats-Unis.
Cette consigne, très largement suivie, a été remise en cause 4 ans plus tard, car la position de sommeil sur le ventre semble avoir des conséquences sur la motricité de l’enfant.
En 2004, une équipe de recherches menée par Bradley Thach, montrait que les bébés qui dormaient sur le ventre développaient rapidement les connections neuronales et la force musculaire nécessaire pour tourner la tête d’un côté et de l’autre. En revanche, les nourrissons qui dormaient toujours sur le dos connaissaient un léger retard de motricité de la tête.
Une autre équipe de chercheurs, dirigée par Graham Murray de l’université de Cambridge, a découvert que plus les enfants franchissaient tôt les étapes psychomotrices précédant la marche, mieux les zones plus compliquées de leurs cerveaux fonctionnaient plus tard.
Alors que faire, faire dormir les bébés sur le ventre ou sur le dos ?
Alterner ! s’assurer que les bébés qui dorment sur le dos passent suffisamment de temps sur le ventre pour dormir (sous surveillance), temps d’éveil, pour jouer… S’allonger et prendre le nourrisson sur sa poitrine, il est sur le ventre (bon pour sa motricité) en sécurité (sous surveillance) et profiter de cette instant de calme et de bonheur.