L’Afsset vient de publier une expertise sur les risques sanitaires des 16000 piscines à usage sportif ou de loisir (piscines municipales, piscines d’hôtels, piscines de camping, piscines de résidence de vacances…).
Les autorités de contrôle constatent un bon taux de conformité à la réglementation des piscines en qualité microbiologique même si des risques infectieux comme les diarrhées, mycose, verrues et autres existent.Le risque majeur des piscines est le risque chimique. Les produits de désinfection de l’eau comme le chlore, le brome ou l’ ozone se recombinent avec les matières organiques apportées par les baigneurs et forment des contaminants chimiques nocifs ( trichloramines, chloroforme).
En clair, à la piscine, des choses comme la sueur ou l’urine se combinent avec le chlore et donnent des gaz dangereux pour la santé.
Ces composés peuvent engendrer ou encourager des problèmes respiratoires comme l’asthme ou les bronchites et des maladies de la peau comme l’eczéma.
Ces problèmes surviennent chez ceux qui fréquentent régulièrement la piscine comme notamment les maîtres nageurs et le personnel de la piscine, les nageurs réguliers et les enfants.
Il est recommandé de faire particulièrement attention à son hygiène corporelle pour réduire l’apport de matière organique et de microorganismes pathogènes.
Concrètement, il faut vraiment se savonner sous la douche, porter un bonnet de bain et bien se rincer.
L’Afsset recommande un suivi rigoureux de la qualité de l’air des piscines. Elle demande aussi le classement des piscines couvertes comme « bâtiments à pollution spécifique » avec obligation d’avoir un débit minimum d’air neuf (60 m³ par heure et par occupant).
L’Afsset recommande de réduire la quantité de matière organique des piscines avec la mise en place d’une coagulation avant la filtration et d’un suivi de nouveaux paramètres (turbidité, carbone organique total). L’Afsset demande aussi la mise à jour des paramètres de contrôle de la désinfection.
L’Afsset propose des protocoles adaptés et standardisés pour nettoyer les surfaces et entretenir des locaux non pris en compte par la réglementation afin de diminuer la concentration en désinfectants dans l’eau (0,3 à 0,6 mg/L pour le chlore) et les taux de polluants (sous-produits de désinfection).
Les bébés nageurs devraient avoir un suivi médical pour s’assurer de l’absence de contre-indication à la piscine (antécédents respiratoires notamment).
Les bébés nageurs devraient devraient évoluer dans des bassins spécifiques avec une qualité de l’eau rigoureusement contrôlée afin d’éviter l’apparition de maladies comme l’ asthme.
A la fin de ce billet, regarder la vidéo sur la chloration de l’eau à St Casimir (Québec) : http://www.cieleo.com/blog/index/billet/5083_chlore-dans-l-eau-potable
C’est pour cette raison que la société Vert Marine, qui gère plus de 40 piscines pour le compte des collectivités territoriales, a initié un concours à destination des écoles élémentaires du 4 janvier au 5 mars 2010.
A partir des 750 contributions recueillies un fichier pédagogique « Parcours du Nageur – Hygiène et Ecologie » a été réalisé, et montre à quel point les élèves ont saisi les enjeux relatifs au développement durable par la définition de quelques règles simples d’hygiène à respecter au sein d’un établissement de bains.
Ce fichier est librement disponible en téléchargement à partir de la rubrique « Pédagogie » du site internet de la société Vert Marine : http://www.vert-marine.com/pedagogie.php
Philippe VANROOSE / SAS Vert Marine