L’infidélité en France selon Gleeden .. Crédible ou pas ?

Gleeden, le site de rencontres pour gens mariés a publié une étude et des statistiques sur l’infidélité.

L’infidélité occupe une place particulière dans l’imaginaire collectif français, entre fascination, malaise et normalisation silencieuse. Mais derrière les idées reçues, que montrent réellement les chiffres ? L’étude Ifop menée auprès de 2003 personnes révèle un paysage nuancé, loin des caricatures romantiques ou moralisatrices. On y découvre des comportements différenciés selon l’âge, le genre, la situation professionnelle ou encore la satisfaction conjugale.

En fait d’étude et de statistiques, Gleeden se base sur son nombre d’inscrits pour compter l’infidélité en France. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne !!

L’Ile de France est en tête avec plus de 220000 inscrits, suivie de la région Rhône-Alpes (54637 inscrits) et de la région Provence Alpes Côte-d Azur (41874 inscrits).

Peut-on se baser sur ces chiffres pour estimer l’infidélité en France ? Les gens qui vont sur Gleeden sont-ils des infidèles représentatifs ? On peut douter du fait qu’un infidèle par tristesse ou dépression fasse l’effort d’aller sur un tel site qui fait la promotion d’un mode de vie assez éloigné du mode de vie classique en France (Gleeden va jusqu’à faire de la pub en prétendant qu’un amant ne coûte rien à la sécu ?!?).

Par ailleurs, les gens qui sont sur Gleeden sont-ils vraiment infidèles ? Beaucoup ne sont -ils pas sur ce site JUSTE pour tenter le diable, faire comme si, et ressentir l’excitation de l’interdit ou du possible sans franchir le pas ? Quoi de plus excitant ET confortable que de VOIR ce qui est possible, d’échanger avec des gens mais de rester physiquement dans son confort habituel, sans risques non seulement de bouleverser sa vie mais aussi de santé ?

Cartes des infidèles en France, selon Gleeden:

infidèles en france
infidélité en France

Les Français et l’infidélité : ce que dit l’étude Ifop pour Gleeden

L’infidélité dans le couple actuel : une réalité minoritaire mais bien présente

Lorsqu’on interroge les personnes en couple sur leur comportement avec leur partenaire actuel, les niveaux d’infidélité restent relativement faibles, mais loin d’être anecdotiques. Environ 23 % déclarent avoir déjà embrassé quelqu’un d’autre, et 18 % affirment avoir eu au moins un rapport sexuel extra-conjugal.

Les écarts entre hommes et femmes sont nets. Pour l’embrassade, les hommes atteignent environ 30 % contre 16 % pour les femmes. Pour les rapports sexuels, les hommes déclarent 2 fois plus d’infidélité que les femmes. Les graphiques montrent notamment que 25 % des hommes contre 10 % des femmes disent avoir déjà eu un rapport sexuel avec quelqu’un d’autre que leur partenaire actuel.

Cette infidélité récente reste toutefois très minoritaire : plus de 75 % des personnes en couple affirment n’avoir jamais franchi la ligne.

L’infidélité au cours de la vie : un phénomène bien plus fréquent

Lorsqu’on élargit la question à toute la vie amoureuse, les chiffres changent radicalement. Plus de la moitié des Français ont déjà embrassé quelqu’un en dehors de leur couple, et environ 41 % ont déjà eu un rapport sexuel extraconjugal. Les hommes sont de nouveau davantage concernés, même si l’écart se réduit lorsqu’on considère l’ensemble de la trajectoire affective et sexuelle.

Cette hausse s’explique simplement : plus la durée de vie sentimentale augmente, plus la probabilité d’une infidélité passée croît. L’étude montre aussi une évolution nette depuis 1970 : à l’époque, environ 19 % déclaraient avoir eu une relation sexuelle extraconjugale. En 2016, ce chiffre atteint 41 %, comme l’indique la courbe de la page 10.

Qui trompe le plus ? L’âge, la profession, les revenus et l’orientation sexuelle influencent clairement les comportements

Les données détaillées montrent de fortes disparités. Les personnes de 35 à 49 ans et les plus de 65 ans affichent des taux d’infidélité plus élevés. Les chefs d’entreprise, les cadres supérieurs et les catégories aisées dépassent souvent la moyenne nationale.

Les différences selon l’orientation sexuelle sont également marquées. Les hommes homosexuels affichent des taux d’infidélité bien plus élevés (près de 64 % selon le graphique), tandis que les femmes homosexuelles se situent au-dessus de la moyenne féminine.

La satisfaction sexuelle joue aussi un rôle décisif. Les graphiques révèlent que les personnes insatisfaites de leur vie sexuelle déclarent davantage d’infidélité. Même tendance avec la fréquence des rapports sexuels : ceux ayant 0 à 3 rapports hebdomadaires rapportent davantage de comportements extraconjugaux que les autres.

Comment l’infidélité se manifeste-t-elle ? Physicalité, émotions et fantasmes

L’étude ne se limite pas aux relations sexuelles et montre un éventail beaucoup plus large de comportements.
Parmi les plus fréquents :

  • rêver de faire l’amour avec quelqu’un d’autre,
  • se livrer à un jeu de séduction,
  • se masturber en pensant à quelqu’un d’autre,
  • penser à une autre personne durant un rapport,
  • embrasser quelqu’un en-dehors du couple.

Plus de 60 % des Français déclarent avoir déjà rêvé ou fantasmé sur quelqu’un d’autre. Ces formes d’infidélité non physiques — mais émotionnellement impliquantes — sont nettement plus répandues que les actes sexuels.

Avec qui ? L’inconnu reste la première option

La typologie des partenaires extraconjugaux révèle des tendances étonnantes. L’inconnu arrive largement en tête (50 %), suivi par un ami, un collègue ou un ex. L’amie ou l’ami du partenaire apparaît également, même si cela reste minoritaire.

Les hausses notables depuis 2008 concernent les relations avec des amis ou des collègues, probablement sous l’effet de la multiplication des interactions sociales en ligne et au travail.

Où a lieu l’infidélité ? Le domicile du partenaire extraconjugal en tête

Les infidèles privilégient les lieux perçus comme sécurisés et discrets : chez l’amant ou la maîtresse, à l’hôtel ou chez eux-mêmes. La voiture, les lieux publics et le bureau restent des options, mais nettement moins fréquentes.

La comparaison avec 2008 indique une forte progression des infidélités réalisées à l’hôtel ou à domicile, signe d’une recherche accrue d’intimité et de confidentialité.

Les modes de rencontre : la vie quotidienne, les soirées et les sites de rencontre

Le lieu de travail, les soirées privées entre amis et les boîtes de nuit figurent comme les espaces majeurs de rencontre.

Les sites de rencontre, généralistes ou spécialisés, se sont eux aussi imposés, notamment chez les hommes. Environ 17 % des infidèles ont déjà utilisé un site ou une application de rencontre pour trouver un partenaire.

L’infidélité virtuelle : un phénomène massif chez les jeunes

Avec l’essor des technologies, l’infidélité ne passe plus nécessairement par un contact physique. Près d’un quart des 18-24 ans ont déjà eu une relation sexuelle virtuelle via SMS, photos ou webcam.

Les hommes sont 3 fois plus nombreux que les femmes à s’y adonner. Cette tendance reflète l’évolution des pratiques sexuelles digitales, où le virtuel devient un prolongement de l’intimité.

Cette étude dresse le portrait d’une infidélité française plurielle, complexe et profondément ancrée dans les dynamiques sociales modernes. Loin d’être un phénomène marginal, elle touche une proportion importante de la population, qu’il s’agisse de gestes physiques, de fantasmes ou d’expériences virtuelles. Les différences entre hommes et femmes persistent, mais se réduisent lorsque l’on analyse l’ensemble de la vie sentimentale.

L’infidélité n’est pas un phénomène uniforme. Elle dépend de l’âge, du milieu social, du niveau de satisfaction conjugale, des occasions de rencontre et, de plus en plus, de l’usage des technologies. Cette mosaïque de comportements montre que la fidélité reste un idéal que la réalité vient souvent nuancer.

A propos de L’infidélité en France selon Gleeden .. Crédible ou pas ?

Commenter ou poser une question

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer