Au Canada, près de 25% des enfants ont des troubles de vision non détectés. Or, comme le rappelle l’Association des optométristes du Québec (AOQ), 80% de l’apprentissage d’un enfant passe par sa vision. En tant que parent il faut donc être vigilant et ne pas passer à côté de ces troubles. Pour la bonne santé des yeux des enfants, leurs parents se doivent de surveiller attentivement les signes avant-coureurs et prendre rendez-vous chez un optométriste pour un examen régulier. Mais quels sont les signes qui montrent qu’un enfant a mal aux yeux ?
30 % des défauts visuels de l’enfant étant génétiques, il faut évidemment redoubler de vigilance lorsque l’un ou les deux parents sont touchés par un problème de vue. Mais ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de soucis liés à la vision dans votre famille que votre enfant ne peut pas en avoir. La première chose est évidemment de faire examiner son enfant par un professionnel avant son entrée en maternelle. On constate qu’en classe de primaire, un élève sur quatre présente un trouble visuel. Il est donc recommandé de consulter un optométriste avant l’âge de trois ans, puis tous les ans. Cette consultation avant l’entrée à l’école s’avère essentielle pour détecter tous les troubles visuels chez les enfants qui ne présentent aucun symptôme et permettra aussi de prévenir leur apparition.
Les parents doivent aussi jouer un rôle en surveillant l’apparition de symptômes chez l’enfant en bas âge car ces derniers ne se rendent pas compte qu’ils ne voient pas correctement. Les troubles visuels les plus fréquents chez les petits sont l’hypermétropie et l’astigmatisme, puis vers 7-8 ans la myopie apparaît. Il faut donc être attentif aux symptômes suivants:
Avant 5 ans :
Les maux de tête fréquents
Les clignements constants des yeux
Les yeux qui piquent, qui brûlent, qui pleurent, ou les yeux rouges
Un enfant qui regarde toujours du même côté
Un enfant qui chute ou qui se cogne souvent
Un enfant trop sage ou au contraire trop agité
Vers 5-6 ans :
Les enfants qui plissent souvent les yeux et regardent les choses de près, voire collent son visage sur son cahier pour lire ou pour écrire
Les confusions dans les lettres ou les chiffres
Les maux de têtes en fin de journée
Pour éviter de trop fatiguer les yeux de l’enfant, il faut lui laisser des moments de repos visuel. Pour ce faire, il faudrait alterner la vision de près (regarder à moins de 3 m) avec la vision de loin (plus de 3 m). Les activités sollicitant exclusivement la vision de près (les écrans, mais aussi les livres, l’écriture, les coloriages ou les jeux de société) doivent être idéalement limitées à 50% quand les enfants rentrent à la maison le soir.
Enfin il est bon de noter que l’examen visuel est couvert par la Régie d’assurance maladie du Québec jusqu’à l’âge de 17 ans inclusivement, il ne faut donc pas hésiter à faire suivre son enfant le plus tôt possible.