Chaque année il y a plus de 50000 nouveaux cas de cancers du sein en France. Ce type de cancer se soigne de mieux en mieux mais il continue d’arriver et de provoquer des morts (12000 décès environ par an) et des dégâts psychologiques.
Les axes de préventions du cancer du sein cadrent avec ses principales causes: Mode de vie , Hormonal, Histologique , Génétique
Cancer du sein et mode de vie
Environ 35% des femmes ont une activité physique insuffisante et l’inactivité physique favorise certains cancers (colon et sein) .
L’action préventive de l’activité physique est efficace quelque soit l’IMC avec au minimum 30 min/j d’une activité physique vigoureuse (en supplément aux activités quotidiennes banales) pour réduire l’incidence des cancers du sein.
On a observé une diminution globale du risque de cancer du sein chez les femmes qui pratiquent une activité sportive : 23% à 28% .
La carence en vitamine D provoque aussi le cancer du sein. L’exposition solaire, les apports oraux et la supplémentation en vitamine D sont utiles dans ce cas.
La carence en sommeil est aussi une cause du cancer du sein. La plupart des études ont montré une diminution du risque de cancer du sein allant de 38 à 72 % chez les « grosses dormeuses ».
La consommation de fruits et légumes, de calcium ainsi que des apports lipidiques totaux et de fibres aident à diminuer le risque de cancer. Plus généralement, le surpoids et la mauvaise nourriture augmentent le risque de cancer du sein.
La consommation d’alcool augmente le risque de cancer du sein en cas de consommation d’alcool de 3 à 6 verres par semaine.
Le “Binge drinking” occasionnel est aussi associé à un risque de cancer du sein.
Une intervention sur ces 3 facteurs de risque que sont Obésité et surpoids, Alcool et Inactivité physique permettrait d’éviter environ 2500 décès par cancer du sein chaque année en France.
Cancer du sein et hormones
Les facteurs de risque :
– Premières règles avant 11 ans
– Ménopause après 55 ans
– L’absence d’enfant
– L’ âge des grossesses avec 1° grossesse après 30 ans ou des grossesses tardives.
Il sembler qu’allaiter ses enfants est un facteur protecteur, comme une ménopause avant 45 ans, une première grossesse avant 25 ans (de manière générale chaque grossesse diminue le risque de cancer du sein).
Les contraceptifs oraux (CO) augmentent faiblement les risques de cancer du sein mais cet effet diminue rapidement après cessation de la prise de CO et s’annule 10 ans au maximum après la fin de l’utilisation.
A l’inverse, les CO diminuent l’incidence des cancers de l’ovaire, les cancers de l’endomètre et les grossesses extra-utérines.
Le traitement hormonal de la ménopause (THM) augmente le risque de cancer du sein dans certains cas (Diminuer la durée des THM, ne pas initier de THM après 60 ans et surveiller la densité mammaire pendant le THM).
Cancer du sein et Histologie
Lésions sans risque, dilatations des canaux, kystes, fibrose, fibroadénome < 40 ans ou calcifications bénignes.
Ne pas opérer les lésions avec risques, adénose sclérosante , papillomes, lésions atypiques.
Risque histologique : lésions « à risque de cancérisation » L’exérèse de ces lésions est conseillée
Cancer du sein et génétique
5 à 8 % des cancers du sein sont liés à une prédisposition génétique. Ils surviennent alors à un âge jeune, touchant plusieurs membres avec des cancers de l’ovaire fréquents. Plusieurs gènes sont alors impliqués (BRCA1, BRCA2…).
Il est alors conseillé de surveiller à partir de 30 ans (IRM plutôt que mammographie).
En prévention, Angelina Jolie a rendu célèbre l’opération. On peut procéder à une mastectomie bilatérale (avec reconstruction mammaire immédiate) ou une annexectomie bilatérale.
On peut aussi avoir des cancers du sein chez l’homme quand la cause est génétique.
Voici une présentation complète sur la Prévention des Cancers du Sein