C’est la question que se sont posées de nombreuses patientes qui pour certaines ont toujours ces implants mammaires PIP et qui voulaient connaître le risque pour la santé.
En 2012, une étude réalisée par des experts du NHS, le service de santé publique britannique, a révélé que les prothèses PIP ne seraient pas dangereuses sur la santé mais qu’en revanche leur taux de rupture serait deux fois plus élevé que ceux des autres marques.
Pas de risque donc pour la santé selon cette étude réalisée sur 130 000 femmes en Angleterre.
Les composants des prothèses mammaires PIP n’étaient pour ces experts t ni toxiques, ni cancérigènes.
Un avis qui divergeait en France et en Angleterre : le gouvernement français avait recommandé aux femmes porteuses de prothèses mammaires PIP de les faire enlever, le gouvernement anglais n’avait quand à lui rien recommandé.
Ensuite, les évènements se sont précipités !
La cour d’appel de Paris a reconnu la responsabilité de l’organisme certificateur allemand TÜV dans le scandale des prothèses mammaires PIP, plus de 10 ans après les faits. Ces implants, fabriqués par la société Poly Implant Prothèse, contenaient un gel de silicone industriel non conforme, ce qui augmentait fortement les risques de rupture, d’inflammation et de complications nécessitant parfois une explantation.
TÜV était chargé de vérifier la conformité du produit avant sa mise sur le marché. La justice estime que l’organisme n’a pas mené des contrôles suffisamment rigoureux alors qu’il validait le processus de fabrication. Cette décision ouvre la possibilité pour des dizaines de milliers de femmes, en France et à l’étranger, de demander réparation pour les préjudices subis.
Le scandale PIP avait finalement entraîné le retrait mondial des implants et la fermeture de l’entreprise. L’arrêt rendu par la cour d’appel a constitué une avancée importante pour les victimes qui cherchaient depuis des années à faire reconnaître les manquements du système de certification.
Les dangers de PIP
Poursuites judiciaires pour PIP