On savait déjà que l’obésité entrainait des conséquences néfastes sur la santé mais on savait moins que l’obésité féminine et fertilité n’allait pas toujours de paire. En effet après plusieurs recherches on s’est aperçu que l’obésité représentait un réel handicap pour les couples voulant avoir des enfants.
Les difficultés à concevoir s’accompagnent d’une moins bonne réponse aux traitements de fertilité et d’une augmentation des risques de complications lors de la grossesse, d’où l’importance d’une prise en charge adéquate. Le syndrome des ovaires polykystiques, cause fréquente d’infertilité dans la population générale, est d’abord plus fréquent les cas d’obésité féminine. Cette pathologie, associée à une résistance à l’insuline, entraîne souvent un trouble ou une absence d’ovulation diminuant fortement les chances de conception.
Les femmes obèses sont, de manière générale, moins fécondes, qu’elles aient, ou non, des ovulations. Une altération de la qualité des ovocytes ou de l’endomètre liées au poids pourrait en être la cause.
Après avoir analysé plus de 2650 cycles de dons d’ovocytes, l’Institut valencien de la fertilité IVI en Espagne, a constaté que les femmes en surpoids avaient plus de difficultés à tomber enceinte que les femmes minces. Les chercheurs montrent que le taux d’implantations réussies chez les femmes maigres était de 34,9% contre 29% chez les femmes obèses. Le taux de grossesse passe quant à lui de 60,3% chez les femmes minces à 49,2% chez les femmes obèses. Enfin, le pourcentage de fausses couches passe de 14,8% chez les femmes minces à 18,3% chez les obèses. »Il est donc indispensable de suivre les patientes obèses avant tout traitement de procréation médicale assistée afin d’augmenter les chances de succès des traitements. La prise en charge de l’obésité bien avant la conception est une étape primordiale car elle contribuera à une amélioration des résultats » concluent les médecins.
De manière générale, la perte de poids est tout à fait favorable à la fertilité féminine. C’est ce qu’a démontré une étude australienne à laquelle ont pris part 67 femmes obèses présentant une absence d’ovulation. Pendant six mois, à raison de deux heures par semaine, les participantes ont suivi un programme, axé sur l’exercice physique et les changements en matière d’habitudes alimentaires. Avec une perte moyenne de 6,5 kg seulement, un retour spontané de l’ovulation s’est produit chez 90% d’entre elles, malgré un indice de masse corporelle (IMC) toujours supérieur à 30 kg/m2. Ainsi, 77,6% des participantes ont réussi à concevoir (naturellement dans un tiers des cas) durant le temps de l’étude.