Cannabis et lycéens font, hélas, souvent bon ménage. Le ministre de l’Éducation, Vincent Peillon, conscient de cette réalité a décidé d’en faire » un problème de santé publique ».
Selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies, « la consommation de cannabis connaît parmi les lycéens une diffusion comparable à celle du tabac, avec toutefois des niveaux moindres. Le passage au lycée correspond à l’une des plus importantes phases d’initiation au cannabis. Comme pour l’alcool, l’usage régulier de cannabis au lycée s’avère nettement plus souvent masculin ». La France est en outre le 2eme pays européen où la consommation de cannabis est la plus élevée chez les 15-16 ans, après la République tchèque.
Face à ces données, Vincent Peillon souhaite lutter contre la consommation du cannabis chez les lycéens. Éric Ciotti, président du Conseil général des Alpes-Maritimes, a ainsi proposé de soumettre les lycéens » au moins une fois par an, à un examen médical de dépistage de produits stupéfiants « .
Si le ministre ne désapprouve pas cette proposition, estime que cela n’est pas suffisant. « On a un travail considérable de prévention et d’accompagnement sur les questions d’addiction… La consommation de cannabis concerne énormément de jeunes et de moins jeunes. C’est une question de santé publique « , insiste le ministre de l’Éducation.
Pour le syndicat lycéen FIDL, la proposition d’Éric Ciotti « n’apporte qu’une réponse répressive et délaisse l’action pédagogique et préventive sur ce sujet ». Ce syndicat propose de donner un cadre légal à la vente ainsi qu’à la distribution du cannabis en France qui permettrait à l’État d’avoir un contrôle sur les modes de consommation ainsi que sur la composition des produits vendus et donc d’avoir une garantie sanitaire.
Un débat sur la dépénalisation du cannabis avait été proposé par Vincent Peillon en octobre 2012 et avait suscité un tollé général.
Le problème de la lutte contre la consommation de cannabis par les lycéens reste donc entier.