La société française Carmat a conçu un cœur artificiel autonome qui a été implanté pour la première fois chez un malade souffrant d’insuffisance cardiaque terminale.
L’opération s’est déroulée le 18 décembre dernier a priori de manière satisfaisante sous la direction de Pr Alain Carpentier, concepteur du projet, à l’Hôpital européen Georges-Pompidou (AP-HP). Ce sont les professeurs Christian Latrémouille et Daniel Duveau du service du Pr Jean-Noël Fabiani qui ont assuré l’opération.
Le coeur artificiel assure une circulation de sang normale et fonctionne comme un coeur humain normal avec deux ventricules qui mobilisent le sang comme le ferait le muscle cardiaque.
Des capteurs permettent d’accélérer le coeur, d’augmenter ou diminuer le débit. Le malade dort, ça diminue. Il monte les escaliers, ça accélère, donc ça n’a rien à voir avec une pompe mécanique.
Le coeur artificiel Carmat est à armature de plastique dur comme le métal. Il reproduit la physiologie de l’organe normal avec 2 ventricules et les battements sont faits par des moto-pompes.
Le coeur artificiel Carmat s’adapte aux conditions de vie habituelle d’une personne avec un système électronique embarqué sophistiqué s’adaptant aux besoins de l’organisme en fonction de son activité.
Le prix de ce coeur à batterie externe est évalué entre 140000 et 180000 euros.
Le marché potentiel de ce coeur est de plusieurs milliards d’euros. Prochainement le coeur artificle sera implanté chez d’autres patients et il faudra attendre plusieurs semaines pour évaluer les bénéfices médicaux potentiels et la durée de vie des patients, qu’on espère grande !