La suite d’une chirurgie pelvienne implique souvent des épisodes d’incontinence urinaire. Ces fuites sont généralement passagères et se résolvent grâce à la rééducation périnéale.
Les conséquences de la chirurgie pelvienne
L’intervention sur les organes du petit bassin déclenche souvent une incontinence d’effort. La personne ressent des fuites d’urines à la moindre pression sur le ventre : lorsqu’elle tousse, qu’elle éternue ou qu’elle monte les escaliers. En fait, un excès brusque de la pression abdominale force le sphincter de l’urètre à s’ouvrir et à lâcher un peu de liquide. En temps normal, le sphincter ne permet le passage d’urine que lorsque la personne commande la contraction de la vessie. Lorsqu’il y a faiblesse des muscles du plancher pelvien, elle perd le contrôle. Ce type de complications se rencontre à la fois chez l’homme et chez la femme. D’autre part, la chirurgie endommage parfois les nerfs qui contrôle les muscles périnéaux, d’où la survenue d’une incontinence.
Les conséquences psychologiques d’une chirurgie pelvienne
Une intervention chirurgicale n’est jamais dépourvue d’une fraction émotive ou psychique. Après une chirurgie du bassin, la personne devient souvent angoissée car elle s’inquiète sur la reprise de ses fonctions urinaires. Cette angoisse crée un cercle vicieux puisque le besoin d’uriner se fera encore plus pressant bien que la vessie ne soit pas toujours pleine. On observe alors une incontinence par impériosité. La vessie devient hyperactive et ses contractions anarchiques. La convalescence au calme est une composante importante du traitement car ainsi, les personnes opérées oublient le risque d’avoir des fuites urinaires.
L’ablation totale de la prostate
En cas de cancer localisé sur la prostate, le traitement radical consiste en une prostatectomie. Le chirurgien enlève toute la glande avec la vésicule séminale. Cette résection englobe aussi une partie de l’urètre. Il relie le reste d’urètre à la vessie. Ce genre d’opération offre de grandes chances de guérison si les cellules malignes ne sont pas encore étendues. Toutefois, il présente une grande probabilité de développer une incontinence. En fait, le fait d’enlever la partie haute de l’urètre, donc du sphincter vésical, entraine une perte des nerfs et des muscles responsables de la fermeture de la vessie. En prévision de l’affaiblissement du sphincter, il est prudent d’effectuer une rééducation périnéale quelques semaines avant l’opération. L’aide d’un physiothérapeute est toujours nécessaire pour muscler le périnée et prévenir les fuites ultérieures.
La résection endoscopique de l’HBP
En cas d’hypertrophie bénigne de la prostate, la chirurgie endoscopique est le recours après les médicaments. Le chirurgien fait passer l’instrument par l’urètre pénien et racle l’excès. Cette manipulation peut occasionner une lésion du sphincter, cause première de l’incontinence d’effort. A la suite d’une chirurgie pelvienne, il vaut mieux attendre 6 semaines avant d’entamer des exercices pour la rééducation du périnée. Mais une fois entamés, les exercices doivent être réguliers. Un kinésithérapeute offre aussi des séances utilisant l’électrostimulation. En cas d’adénome prostatique, la rééducation donne d’excellents résultats. Au bout de 12 mois, l’absence d’amélioration de l’état doit faire envisager une seconde opération. Le port de charges lourdes est proscrit pendant cette première année.