Depuis plusieurs années, le British Medical Journal, Le New England Journal et la revue Prescire mettent en gardent les professionnels de santé et les pouvoirs publics sur les médicaments prescrits pour lutter contre la maladie d’Alzheimer.
Le magazine Prescrire dénonce quatre médicaments “anti-Alzheimer” considérés comme inefficaces (et pourtant remboursés) entrainant des effets secondaires cardiaques graves, voire mortels :
Aricept des laboratoires Eisai commercialisé depuis septembre 1997
Exelon des laboratoires Novartis commercialisé depuis mai 1998
Reminyl des laboratoires Jansen-Cilag commercialisé depuis octobre 2000
Exiba des laboratoires Lundbrek commercialisé depuis mai 2002
Ces médicaments ne figurent pourtant pas dans la liste des médicaments placés sous surveillance en janvier 2011.
Le magazine Prescrire souligne que ces médicaments n’arrêtent pas l’évolution de la maladie d’Alzheimer mais entrainent des accidents vasculaires cardiaques et cérébraux graves. Bruno Toussaint, directeur de la rédaction de la revue, ajoute lors d’une émission sur France Culture : «Nous sommes ici très au-delà des limites acceptables. Ces médicaments ne sont pas des placebos. Ce sont des médicaments qui tuent. […] La maladie d’Alzheimer est souvent un drame et nous ne savons ni guérir ni prendre en charge d’un point de vue médicamenteux. Le placebo peut être très utile. Mais un vrai placebo, qui n’a pas d’effets indésirables».
Comme le précise Claude Leicher, président du syndicat de la médecine générale « Il y a beaucoup plus besoin d’un accompagnement des patients que d’une prescription médicamenteuse ».