Le projet de loi, validé mercredi au Conseil des ministres, sur la levée de l’anonymat des donneurs de spermes et d’ovocytes divise.
Cette nouvelle loi permettrait aux enfants nés par insémination artificielle d’accéder, à leur majorité, aux données non identifiants du donneur (couleur des yeux, taille, profession, région…) mais également à la possibilité de contacter le donneur, si celui-ci y consent.
Les défenseurs de la loi s’appuient sur des études réalisées par les psychologues et pédopsychiatres montrant la souffrance liée aux secrets de conception : les enfants issus d’insémination artificielle avec donneur (IAD) manquent souvent de confiance en eux, ils ont du mal à se projeter dans l’avenir… « Le fait de connaître ses propres origines ne doit pas dépendre d’autrui » affirme Pauline Tiberghien, présidente de Procréation médicalement anonyme (PMA).
Depuis l’annonce de ce projet de loi, nombre d’anciens donneurs s’inquiètent et menacent de demander la destruction de leur dossier.
80 % des donneurs sont pour l’anonymat et les professionnels craignent une baisse des dons.
La Suède, les Pays Bas, Le Royaume Uni, l’Allemagne et l’Autriche ont déjà levé l’anonymat du don de spermes et d’ovocytes, sous certaines conditions.