Entraînement en hypoxie ?

L’hypoxie est une méthode d’entraînement qui consiste à réduire l’apport en oxygène pendant l’exercice, simulant ainsi les conditions de haute altitude. Cette technique a été popularisée par les athlètes américains lors des Jeux Olympiques de 1968 à Mexico, qui se déroulaient à une altitude de 2200 mètres. En natation, par exemple, cela peut se traduire par des séances où les nageurs limitent leur respiration, comme en crawl où ils ne respirent que tous les 5 mouvements (ou +).

Les bienfaits de l’hypoxie en natation

L’entraînement en hypoxie oblige le corps à s’adapter au manque d’oxygène, ce qui peut améliorer l’irrigation sanguine et la vascularisation. En natation, cela pourrait théoriquement améliorer l’endurance et la performance globale. Cependant, les études sont partagées : certaines suggèrent des bénéfices réels, tandis que d’autres n’ont pas trouvé de différences significatives entre les nageurs pratiquant l’hypoxie et ceux qui ne le font pas.

Efficacité de l’hypoxie pour les cyclistes

Depuis les années 60, les cyclistes professionnels explorent les bénéfices de l’entraînement en altitude ou en utilisant des dispositifs hypoxiques comme les tentes ou masques. Des cyclistes de haut niveau comme Romain Bardet s’entraînent régulièrement en altitude pour améliorer leur VO2max et leur performance générale. La clé est de combiner les méthodes : dormir en altitude et s’entraîner à basse altitude tout en intégrant des séances spécifiques en hypoxie pour maximiser les gains.

Avantages pour différents sports

En course à pied et en cyclisme, l’hypoxie peut améliorer la capacité aérobie et la tolérance à l’acide lactique. Les sprints répétitifs en hypoxie peuvent augmenter la résistance à la fatigue et la capacité à répéter des efforts intenses. Pour les sports nécessitant de l’endurance, l’hypoxie aide à développer une meilleure acclimatation à l’effort prolongé et à la récupération plus rapide.

Intensité nécessaire pour s’entraîner en hypoxie

Pour que l’entraînement en hypoxie soit efficace, il doit être suffisamment intense. Cela signifie maintenir une fréquence cardiaque élevée et une intensité d’effort proche de ce qui est exigé en compétition. Si l’intensité n’est pas adéquate, le corps ne subira pas les adaptations nécessaires pour bénéficier des effets de l’hypoxie.

Concrètement, en natation, si vous respirez tous les 5 temps mais ralentissez par rapport à votre rythme en 3 temps, l’entrainement en hypoxie ne sert à rien.

Dangers potentiels de l’entraînement en hypoxie

L’entraînement en hypoxie n’est pas sans risques. Une adaptation inadéquate peut entraîner des effets négatifs comme la fatigue excessive, le surentraînement ou des troubles du sommeil. Il est également essentiel de suivre un protocole précis et de consulter un professionnel pour éviter les dangers liés à un manque d’oxygène prolongé.

En conclusion, l’entraînement en hypoxie présente des avantages potentiels pour divers sports, notamment en améliorant l’endurance et la capacité à supporter des efforts intenses. Cependant, les bénéfices varient selon les individus et les méthodes employées. Il est essentiel d’approcher cette méthode avec prudence et de s’assurer que l’intensité et la durée de l’entraînement sont adaptées pour maximiser les bénéfices tout en minimisant les risques.

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