Les illusions des compléments alimentaires : ce qu’il faut savoir

Le marché des compléments alimentaires, estimé à 2,7 milliards d’euros en 2023 en France, attire chaque année davantage d’adeptes soucieux de leur bien-être. Selon l’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), 22 % des adultes français consomment ces produits. Pourtant, derrière les promesses séduisantes de ces pilules magiques se cachent des dangers souvent méconnus.

Une réglementation permissive, des promesses douteuses

Contrairement aux médicaments, les compléments alimentaires échappent à des essais cliniques rigoureux avant leur mise sur le marché. Cela leur permet de s’appuyer sur des stratégies marketing parfois en contradiction avec les principes de santé publique. Prenons l’exemple d’« alcoool », vendu 6 € et censé soulager la gueule de bois ou de la marque Supersmart qui va plus loin avec son « alcohol detox », facturé 45 € pour 120 gélules, promettant de détoxifier l’organisme après une consommation excessive d’alcool.

Banaliser l’alcool grâce à une pilule ?

Ces slogans interpellent les professionnels de santé car ils minimisent les dangers de l’alcool, au risque de normaliser des comportements à risque. Ces produits font passer l’alcool pour qqch de « pas grave, pas dangereux » PUISQU’ON PEUR en annuler les effets avec ces pilules magiques et leur marketing. AInsi, le binge drinking, alimenté par ces messages, favorise les comas éthyliques et les addictions.

La tendance « prétox » : une solution trompeuse

Une autre mode gagne du terrain : la « prétox ». Ce concept, destiné à préparer l’organisme à des excès, se veut séduisant avec des conseils comme manger sain, s’hydrater, et consommer des compléments alimentaires onéreux. Les produits, comme « ajydetox » à 24,90 € le sachet, ou les solutions de Blissim à 32 €, vendent une illusion. Derrière ces slogans, encore l’idée que l’on peut compenser ses excès avec une simple pilule encourage des comportements déresponsabilisants.

Attention aux excès… même pour le sucre

Le piège ne s’arrête pas à l’alcool. Des produits comme « anti-spike formula », vendu 58,50 € par GlucoseGoddess, promettent de limiter le pic glycémique après des repas riches en glucides. Si l’objectif semble louable, les visuels associés (cookies, bonbons, frites) suggèrent une consommation sans limite, ce qui est dangereux.

Il faut TOUJOURS privilégier des solutions simples et économiques

Les compléments alimentaires ne remplacent ni une alimentation variée ni une hygiène de vie saine. Une solution naturelle et bien plus abordable consiste à commencer ses repas par des aliments riches en fibres. Ces derniers agissent comme une barrière protectrice, réduisant naturellement l’absorption des glucides.

« Un peu de tout » est l’adage de toutes les personnes en très bonne santé.

Pour mieux protéger votre santé, évitez de tomber dans le piège de ces promesses trop belles pour être vraies. Adoptez une alimentation équilibrée et méfiez-vous des solutions clés en main qui déresponsabilisent plus qu’elles n’aident.

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