Psychologie et comportement alimentaire

L’homme est un mammifère omnivore, c’est-à-dire qu’il mange de tout.

Il doit assurer les apports énergétiques dont il a besoin, de façon discontinue bien que les dépenses d’énergie soient permanentes.

L’homme doit aussi éviter les substances toxiques et maintenir un équilibre alimentaire pour éviter des carences en un ou plusieurs éléments.

Les besoins alimentaires de l’homme ne sont pas seulement nutritionnels car sa survie est notamment conditionnée par son appartenance à un groupe social dont la culture alimentaire spécifique, les  » manières de tables » constituent des règles et manières de vivre ensemble dans un groupe donné (Pouillon 1972).   

L’alimentation est contrôlée par un système de régulation physiologique complexe pas encore complètement connu, qui assure la stabilité pondérale et la couverture des besoins énergétiques et nutritionnels en micronutriments nécessaires à la santé.

Chez un sujet en bonne santé, le poids et les réserves énergétiques (masse grasse) sont relativement constants – oscillant de 1 à 2 % sur une base hebdomadaire – autour d’une « valeur de consigne » ».

Psychologiquement, le comportement alimentaire répond aux besoins hédoniques oraux (nécessaires pour la stabilité pulsionnelle, émotionnelle et affective) et aux besoins de la socialisation.

On parle de “pathologie du comportement alimentaire” quand les conduites alimentaires :

– diffèrent notablement des attitudes habituellement adoptées par la plupart des individus placés dans un même environnement nutritionnel et socioculturel ;

– induisent des conséquences fâcheuses pour la santé d’ordre somatique (obésité, malnutrition, dénutrition) ou psychologique (désinsertion sociale, sentiment d’anormalité, dépression).

Le standard d’un comportement alimentaire normal n’ayant pas encore été scientifiquement établi, la « normalité » est définie comme l’absence de troubles.

Le psychanalyste Jean Bergeret considérait la normalité psychodynamique comme « un état d’adéquation fonctionnelle heureuse » chez un sujet donné « qui se permettrait un jeu assez souple de ses besoins pulsionnels, […] sur des plans aussi personnels que sociaux en tenant un juste compte de la réalité » (Bergeret 1974).

Transposée au comportement alimentaire, cette définition donne comme « normal » un comportement qui remplit ses missions nutritives et comportementales et satisfait équitablement chacun des besoins, énergétiques, psychologiques et sociaux propres d’un individu donné, dans un environnement donné, sans que la satisfaction des uns n’entre en conflit avec celle des autres. Selon la définition de la santé de l’OMS (2003) : «La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité».
L’application aveugle de normes alimentaires au mépris des diversités singulières peut entraîner des maux pires que ceux qu’elle prétend traiter. C’est pourquoi le diagnostic et les « prescriptions » alimentaires doivent être réservés à des cliniciens spécialisés, expérimentés et conscients de la complexité des phénomènes en jeu.

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